Parution Mars 2022


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Laurent Girerd
La bonté du clos


Poèmes

2022. 112 p. 14/19.
ISBN 978.2.86853.684.6

15,00 €

Le livre

Parler de «haine du bruit» est-il déplacé quand on n’a connu ni ouragan ni bombardement ? Se dire irrité par un transistor voire par un sèche-cheveux dont les ondes traversent le plafond, n’est-ce pas se complaire dans l’exagération ? Le ronflement d’un moteur qui interrompt la concentration peut-il raisonnablement être considéré comme une agression ? Serait-il concevable de se présenter devant un médecin pour lui avouer que les musiques d’ambiance et les télévisions dans les cafés sont la cause de maux persistants ?
Ce livre est né du besoin de fuir les nuisances sonores quotidiennes tout autant que l’agitation du monde. Il est né du besoin de soigner une lésion, une déchirure.
Le repos phonatoire et le baume tranquille du silence sont apparus comme les remèdes les plus sûrs. Le clos s’est révélé un lieu décisif pour rejoindre «les rangs clairsemés des buveurs de crépuscule».



L’auteur

Laurent Girerd est né à Toulon en 1972. Il a d’abord publié à nos éditions La traversée (2007), inspirée par les ruines romaines du fortin de Ksar Ghilane dans le désert saharien. Suivront, dans une démarche qui privilégie l’ailleurs intemporel et le proche éphémère : Brève apologie de l’éloignement conjugal (2010), réflexion sur la vie de couple accomplie hors de la vie commune ; Dans l’embrasure des vasistas (2013), poèmes rejouant une enfance et une adolescence en Méditerranée ; Le millier d’arbres sous le regard (2015), enquête itinérante menée au Japon et portant sur le phénomène printanier du hanami ; À demain l’embarquement (2018), série de proses consacrées à des ports dont le gigantisme favorise l’imaginaire

Autres titres du même auteur :

La traversée
Brève apologie de l’éloignement conjugal
Dans l’embrasure des vasistas
Le millier d’arbres sous le regard
Nos Saisons
À demain l’embarquement
Extrait

Disjoint de la mêlée.
Hors du salon commun.
Dans une encoignure.
À alimenter un feu
qui ne réduit pas en cendre.





De ceux qui défendent
leur steak de temps libre.
Sans démordre.
L’ogre urbain lorgne dessus
pour embourrer ses joues.




Tribun inaudible
du droit à protéger
le pré de l’intime.





Deux raisons de sortir du bois.
Par crainte de finir débusqué,
faute d’avoir obscurci sa trace.
Par intérêt pour ravir la place,
mais la forêt aussi fait les rois.



Le soutier des abîmes
ressasse dans le vide,
son bol d’eau chaude
pour unique confident.



Le doute se creuse,
profond comme la parole
que l’homme et le ciel
ne s’adressent plus.





Le temps que dure l’incompréhension,
côtoyer la solitude : louve et chaperon.




La plus mauvaise roue des quatre,
elle grince, elle crisse,
divisant les débatteurs.
(Personne ne fait cas du chariot ;
il chemine.)





Lors des tables rondes, dans les cafés,
sur les plateaux, les foires, les marchés,
avant chaque réplique guetter ce blanc
qui introduirait une franche hésitation.
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