Le livre

« Si le sujet demeure irremplaçable pour sa démarche créatrice, c’est de lui que tout part. Matrice, il se fait discret en s’éloignant du leurre figural sans rejeter le motif constitutif de l’image de la réalité visible qui lui résiste. La banalité de la transcription cède devant une perception murmurée, transfigurée par la substance picturale, l’indicible chuchotement chromatique de sa palette et la lumière diffuse. Le peintre cherche alors le passage et le raccord d’une forme à l’autre. Au réalisme exsangue il répond par la vertu sédimentaire des choses et crée une autre réalité. Celle de la peinture vécue comme une lente méditation dans laquelle le temps a sa part et dont toute sa peinture rend sensible la présence, mieux, en en faisant le substrat de son art. » — L. H.

Textes de Lydia Harambourg, Jacques Lèbre, Nicole Euvremer, Gilles Ortlieb, Jacques Réda, Cécile A. Holdban & Thierry Gillybœuf, Thomas Ivernel, Alain Lévêque, Jean-François Rollin.



L’artiste

Né en 1937, Jacques Bibonne vit et travaille à Paris. Il a exposé pour la première fois à l’âge de 16 ans, a voyagé (le plus souvent à cyclomoteur) en France et en Italie, a longuement séjourné à Nice et régulièrement dans la Drôme. Sa famille originaire du Bordelais lui a légué un goût certain pour les paysages du Sud-Ouest qu’il a beaucoup rêvés et un peu peints. Sa passion de la littérature lui a permis de rencontrer nombre d’écrivains et de poètes, avec lesquels il a parfois collaboré. Mais son commerce le plus constant fut pour les objets de fortune qu’il a collectés, collectionnés et souvent représentés dans ses œuvres.