Parution Juillet 2013


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Antoinette Dilasser
L’atelier


Avec seize peintures de François Dilasser et neuf photographies d’atelier

2013. 96 p. 16,5/24.
ISBN 978.2.86853.601.3

18,00 €

En coédition avec
Le domaine de Kerguéhennec

Le livre

Après La passe qui est le journal d’un deuil plus intime, Antoinette Dilasser se livre à un ultime tour d’horizon de l’atelier du peintre (disparu en 2012), dont elle a partagé le quotidien et accompagné le travail, lui apportant sa vision d’écrivain dans une expression sans concessions.
Et c’est une réflexion sur la fin de la vie de l’artiste, sur la fin de sa peinture dont les dimensions se sont réduites, passant du mur au carnet, sans rien perdre de leur beauté «inconsolée».
C’est le memorandum d’une vie de création intense et discrète, la lumière rallumée dans l’atelier déserté par l’artiste.


L’auteur

Antoinette Dilasser est née en 1929 et vit en Bretagne. Auteur de textes sur la peinture, elle a également collaboré à l’édition des œuvres de Rabelais (C.N.R.S.), et publié Nadar (avec Jean Prinet, Payot, 1966), Le passage (Julliard, 1993), Histoires de Louis (Le temps qu'il fait, 2005), Les vraies images (id., 2007), Les maisons (id., 2010), La passe (id., 2012) ainsi que D et Journal hors temps (tous deux avec François Dilasser, Le temps qu'il fait, 2003 et 2004).


Extrait

«Souvent ça m’arrivait (en ces temps-là) de redouter les moments où l’atelier se vidait. C’était avant les expositions. C’était quand une série s’épuisait, ou plus exactement arrivait au point où le peintre disait ne plus rien pouvoir pour elle (pour cette vie-là, pour cette histoire-là) : l’atelier rempli se vidait. Destination : d’autres murs.
Après, l’atelier vide, il restait un mouton braillard.
À présent je sais bien (moi qui écris, veux encore écrire ça, dire encore là-dessus) que l’atelier, les ateliers, ici à la maison ou à Brignogan, sont pleins de peintures, aux murs ou en rangements, le plein. C’est le peintre qui s’est absenté. Je ne peux m’empêcher de penser au livre de Musa Meyer, la fille de Guston. Elle guette la lumière qui s’allume encore quelquefois dans l’atelier. Nous veillons, nous sommes devenus des veilleurs. Nous qui n’avons pas peint. Jamais peint. Ne savons pas faire ça.»

Article de Télérama