Parution Octobre 2006


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    Livres de photographie

Willy Ronis
Paris couleurs


80 photographies en couleurs
Texte de Michel Boujut
2006. 120 p. 21/25.
ISBN 978.2.86853.471.6

35,00 €

Le livre

La découverte des photographies en couleurs de Willy Ronis sera à coup sûr une surprise pour beaucoup. Et c’est, de sa part, l’effet d’un don généreux que d’avoir bien voulu nous les donner à voir.
Ce maître du noir et blanc a donc photographié en couleurs dès 1955, dès l’apparition du Kodachrome, film diapositive à la chromie si particulière, et si peu sensible à la lumière qu’il aurait dû, logiquement, l’empêcher de faire, selon son style et son goût, des instantanés sur le fil du hasard, photos de rue, photos de foule, a fortiori photos de nuit… On verra qu’il n’en est rien et qu’il a su tirer le meilleur parti de la contrainte opposée à la spontanéité de son regard.
La couleur ici n’est en rien un prétexte, elle est une autre manière de voir, ni plus riche ni moins libre : elle est une façon différente de traiter de la lumière — la grande affaire de la photographie —, une autre «métrique», pas même un autre langage. Et Paris est bien plus qu’un sujet : c’est le matériau de l’auteur qui s’émeut au spectacle de la vie ordinaire côtoyée chaque jour dans sa ville, la vie banale et souriante des Parisiens à laquelle il confère une profondeur puisée à son émotion-même. Car ce qu’il importe de noter c’est que le photographe a, par les moyens qui lui sont propres, poursuivi de questionner l’âme populaire en ses reflets gais ou mélancoliques, en ses images frivoles ou graves, qu’il a touché du doigt — ou de l’œil — la beauté palpitante et la tendresse bonhomme de ce peuple bigarré, qui sont les «débris et trésors» poétiques de la Ville — que seul un grand artiste pouvait recueillir avec une telle constante bonté, en noir comme en couleurs.



L’auteur

Willy Ronis (Paris, 1910-2009), d’abord photographe de reportage, proche des petites gens, se montrera particulièrment sensible à «l’harmonie chorale des mouvements de foule et à la joie des fêtes populaires» et créera avec ces éléments d’une esthétique engagée une œuvre toute personnelle. Membre de l'agence Rapho, auteur de livres demeurés mythiques pour les amateurs (Belleville-Ménilmontant, Sur le fil du hasard, Mon Paris), il sera considéré, avec ses amis Robert Doisneau et Édouard Boubat, comme un des principaux représentants du courant «humaniste» qui allait faire le rayonnement de la photographie française d’après-guerre dans le monde. Pendant une traversée du désert (années 1970 et 80), durant laquelle il se consacra à l’ensignement de la photo, il connut une période de reconnaissance immense qui le conduisit à exposer très souvent et dans le monde entier, jusqu'à sa mort, survenue dans sa quatre-vingt-dix-neuvième année.

Michel Boujut (1940-2011), écrivain, critique de cinéma et producteur de télévision, fils du poète libertaire Pierre Boujut et père du réalisateur Thomas Boujut, est l'auteur d'une vingtaine de livres — dont le merveilleux Jeune homme en colère (Arléa, 1998), récit écrit à partir d’une photographie de Paul Strand. Il a publié à nos éditions Vues rapprochées (2005)


Tirage de tête :
100 ex. numérotés, accompagnés d
’une photographie originale signée par l'artiste : 500,00 €