Parution Septembre 2012


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François Lallier
Les archétypes


Poèmes
2012. 56 p. 14/19.
ISBN 978.2.86853.560.3

10,00 €

Le livre

Une femme qui passe, un arbre dans la campagne, la neige vue d’un train, la forme d’une montagne, ou les rectangles de couleur qu’on voit sur l’asphalte des routes : autant de figures qui parfois, comme au hasard, et dans l’instant, semblent des archétypes. Non la trace d’un unique modèle idéal transposé dans la matière, mais des figures, fugitives, multipliées, qui nous atteignent sans qu’un souvenir, ou quelque qualité extraordinaire, en expliquent l’emprise, venues à notre rencontre comme d’un dehors absolu. Le poème qui s’en saisit et en procède les éclaire, traversant avec eux l’expérience du langage et sa part d’inconscient, pour émerger avec eux, renversement du rêve, sur «l’unique face de la vie».


L’auteur

Né en 1947, François Lallier a vécu de longues années à Paris où il rencontre Pierre Jean Jouve, Yves Bonnefoy, André Frénaud, Pierre-Albert Jourdan, Gaëtan Picon, Roger Munier et participe, de 1976 à 1980, au travail de la revue Port des Singes, ainsi que des Éditions de l’Ermitage. Vit depuis 1994 en Bourgogne. Auteur de plusieurs livres de poèmes (chez Thierry Bouchard, Deyrolle, L’Atelier La Feugraie…), et de nombreuses études sur Baudelaire, Mallarmé, Poe, et des poètes contemporains (réunies en deux volumes à La lettre volée), il est également maître d’œuvre du volume collectif Avec Yves Bonnefoy. De la poésie, paru aux presses Presses Universitaires de Vincennes en 2000, du Cahier Roger Munier et du Cahier Thierry Bouchard parus à nos éditions en 2010 et 2012, et co-directeur des éditions Poliphile.



Extrait

MIROIR DE L’IMAGE


Miroir sujet à la vie,
Surgissement comme au premier jour
Sous l’afflux de prémonition et mémoire
Visions que le plan qui les fixe et les offre
Relie au centre obscur dont elles arrivent sans cesse
Pour le regard qui se rejoint en elles
Avec le peu de variantes d’un même cœur
D’où jaillit le pardon de la lumière


Énergie nue, et métamorphose
Là où s’approchent l’un de l’autre
Le regard de devant et le regard du fond


Frontière franchie qui se reforme, franchie encore
Échelle montant et descendant,
S’ouvrant et se fermant
dans le visible où nous retombons avec de l’ombre,


Pays que nul ne voit, abîme
où nul ne va que ne le dissipe
L’œil peint sur l’étrave du navire
qui sombre dans l’image.

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