Parution Juin 2011 (en librairie début septembre)


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Jean-Pierre Schneider
Le vif du sujet


80 reproductions. Textes de Bernard Chambaz et Alain Meunier. Photographies de Michel Dieuzaide.
2011. 160 p. 21/27.
ISBN 978.2.86853.559.7

40,00 €

Le livre

Là où je suis servi, c’est par l’importance que Jean-Pierre Schneider accorde et reconnaît aux mots et même à l’étymologie des mots. Sa passion tend à confirmer mon intuition : les peintres ne peignent pas seulement avec ou sans le concept de trait ou de volume ou de lumière mais aussi avec les mots «trait», «volume», «lumière», etc., leurs toiles sont tissées de mots recouverts par le geste même de peindre, dépôts de langage dans une nappe sédimentaire plus ou moins enfouie.
Le sujet, ici, c’est le peintre, un bonhomme avec deux bras deux jambes quatre enfants une vieille BMW une tasse de café à la main une cigarette dans l’autre. Bien entendu, on ne saurait disconvenir que la manière matérielle de peindre, l’inscription /dessous/ dedans/ dessus/, la pâte, la couleur, le geste disent bien davantage le sujet que la part de pensée à l’œuvre dans la toile. En ce sens, le seul sujet est en effet la peinture. De toute façon, le peintre comme la peinture sont à vif. La meilleure preuve : Schneider aura passé sa vie à se battre avec le sujet sinon contre lui, affirmant encore avec force, mais contre quelle instance, que la peinture n’est pas au service du sujet et que c’est le sujet qui doit se plier à la peinture.
Bernard Chambaz


L’artiste

Jean-Pierre Schneider est né en 1946; il vit et travaille à Paris et dans l’Yonne, expose depuis 1969 à Paris et à l’étranger. Également scénographe pour le théâtre et la danse, il a régulièrement collaboré avec des poètes et des écrivains.
Il ne veut pas séparer le primat de la force du corps dans l’acte de peindre, et la nécessité d’un regard «vers l’intérieur» qui impose le silence. «J’ai besoin d’être dépassé par ce que je peins» écrit-il dans son premier ouvrage d’importance, La déposition (Texte de Bernard Chambaz, photographies de Michel Dieuzaide, Le temps qu’il fait, 2003).

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Tirage de tête : 21 ex. numérotés, 2 volumes sous emboîtage (avec La déposition, 2001), contenant une aquarelle originale signée par l'artiste. — 600 €