Parution Avril 2011


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Maurice Darmon
Pour John Cassavetes


Essai
2011. 168 p. 14/19.
ISBN 978.2.86853.552.8

17,00 €

Le livre

Des mythes ou des légendes et trois ou quatre films plus connus que les autres masquent l’essentiel : avec les siens, John Cassavetes a construit une œuvre cinématographique toujours impétueuse mais en conquête cohérente de la profondeur et de la complexité. Une intuition à vivre en spectateur plus qu’à analyser en érudit, dans un parcours subjectif et chronologique, jalonné de rencontres inattendues. Entrer de plain pied dans son premier film d’ombres comme jaillissent ses personnages, et se laisser emmener par les images, les narrations, les séquences, les explosions, les temps pour rien, les diversions, sur ce chemin d’amour violent au fond des êtres, jusqu’à la dérision finale. Une ballade qui aurait pu s’intituler : John Cassavetes / Biographie 11 + 1.

Cet essai, qui rend compte, un par un et chronologiquement des treize films du réalisateur est suivi de John Cassavetes, le jazz et la question de l’improvisation par Philippe Méziat, et complété d'une bibliographie et de deux index.


L’auteur


Maurice Darmon est romancier, essayiste, chroniqueur et traducteur de l’italien, en particulier des auteurs de Sicile : Giovanni Verga, Luigi Pirandello, Giuseppe Tomasi di Lampedusa, Leonardo Sciascia et Vincenzo Consolo. De 1990 à 1997, il a dirigé la revue des littératures et cultures méditerranéennes, Le Cheval de Troie. Depuis 2007, il anime le site Ralentir travaux. Dans le domaine du cinéma, il est récemment l’auteur de La question juive de Jean-Luc Godard, paru également à nos éditions.


Avant-propos

Un créateur ne s’étudie pas forcément froidement, en s’aidant d’outils savants ou d’infinie érudition. Lui-même ne l’attend pas des hommes et des femmes avec lesquels il a cette nécessité et cette urgence d’entrer en liens, en conflit ou en communion. En revanche, quelles que soient ses prétentions à la table rase, il inscrit son oeuvre dans le temps et la durée et ses ruptures et ses scansions inventent un parcours. Pour John Cassavetes comme pour d’autres révolutionnaires de l’art dont je tente de suivre le chemin, c’est là qu’il nous a donné son rendez-vous.

Ayant espéré chaque nouveau film de Cassavetes, je les ai souvent vus dans leur ordre et en leur temps. Puis au hasard des reprises et des diffusions, l’oeuvre a repris ses successions de hasard, au point qu’il y a trois ans, s’est imposé le besoin de les reprendre l’un après l’autre, dans l’ordre où il les avait réalisés et d’en consigner quelque chose, comme dans un journal de voyage. Et celui de m’y livrer en première personne, avec toute la disponibilité physique, mentale et affective possible. Mettant ainsi mes pas dans les siens, ce que j’ai alors rencontré, de lui et de ses compagnons de route, de moi et des miens, m’amena à lire, apprendre beaucoup aussi, de nombre de ceux qui m’avaient précédé avec une attention parfois exemplaire et avec laquelle je ne voudrais ni ne saurais rivaliser : grâces leur soient rendues au contraire d’avoir ainsi contribué à fertiliser méthodiquement mon trop simple regard.

Ceci demeure pourtant : vivre l’expérience Cassavetes ne peut advenir qu’en la recevant comme un événement de notre propre existence.

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